L’Ordre des médecins s’oppose à la suppression de la clause de conscience spécifique à l’IVG

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Outre l’extension des délais d’accès à l’avortement, les députés ont également adopté en première lecture le 8 octobre 2020, la suppression de la clause de conscience spécifique. L’Ordre des médecins se prononce sur ces dispositions.

Le 8 octobre dernier, les députés se sont rassemblés à l’Assemblée nationale pour examiner une proposition de loi relative à l’IVG. Les deux mesures phares de cette proposition à savoir, l‘allongement du délai d’accès à l’IVG et la suppression de la clause de conscience spécifique à l’avortement pour les médecins, ont été adopté à la majorité en première lecture.

Suite à cette décision, l’Ordre des médecins a publié un communiqué de presse samedi 10 octobre pour « exprimer son opposition à la disparition de la clause de conscience spécifique aux interruptions volontaires de grossesse ».

Dans ce texte bref, l’Ordre des médecins justifie son opposition en expliquant que « cela ne permettra pas de garantir l’accès sans entrave à l’IVG ».

« Comme il l’a exposé fin septembre lors de son audition devant la députée Albane Gaillot, rapporteure de la proposition de loi, l’Ordre des médecins tient à réaffirmer que ni la disparition de la clause de conscience, ni l’allongement des délais légaux d’accès à l’IVG de 12 à 14 semaines, ne permettront de répondre aux difficultés qui peuvent, aujourd’hui encore, se poser à nos concitoyennes souhaitant avoir recours à une IVG. »

L’Ordre regrette que « le Gouvernement ne se soit pas clairement prononcé contre cette proposition de loi ».

« Il déplore l’inaction et l’impréparation de l’exécutif, dont la position n’a toujours pas été arrêtée alors que les débats parlementaires étaient attendus de longue date. »

Aussi, l’Ordre des médecins invite le gouvernement à prendre des engagements « pour assurer, en tout point du territoire, la mise à disposition pour les femmes des moyens matériels et professionnels de prise en charge de qualité ».

Il explique que ce sont seulement « ces engagements forts et un investissement important dans la stratégie de prise en charge » qui permettront à toutes les femmes d’avoir accès à l’IVG sans entrave.

C.P

 


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